L'homme aux bermudas
[...] Jean-Jacques, quand il prenait la plume, comme presque dans tout ce qu’il faisait, était à la fois un esthète et un modeste, un moine copiste se faisant passer pour un dilettante. Il était aussi l’un des plus puissants auteurs satiristes de notre temps, et sa manière tenait d’un Swift ou d’un Robert Sheckley, et souvent, du côté de la francophonie, d’un Jacques Sternberg. N’est-il pas le seul auteur à mettre en scène une machine à voyager dans le temps, parfaitement fonctionnelle, mais rigoureusement inutile, puisqu’elle avance à la même vitesse que lui ? Ses incongruismes en ligne le prouvent autant que l’ensemble de ses fictions courtes, ses bermudas comme nous nous amusions à les appeler pour faire échec à l’anglicisme « short-short », qu’il goûtait peu
[…] Tout comme les notes de musique sur une partition, chaque mot des textes de notre ami est à sa place, juste là où il doit être, et non point jeté au hasard de l’inspiration, et c’est à vous que revient l’honneur de l’interpréter, avec justesse et cet esprit rationnel qui vous sert d’instrument pour participer à l’harmonie du monde. Encore s’agit-il de l’avoir accordé. Mais, rassurez-vous, Jean-Jacques y a pensé, avec sa douce et bienveillante ironie. Rien ne saurait vous arriver tant que vous marchez dans ses pas. Au pire, l’amour immodéré des bermudas.
Ugo Bellagamba
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Une I.A. nommée Ernest
... À l'aller, un passager clandestin très spécial ; au retour, une cargasion d'hibernés émergeant de léthargie dans un climat explosif... Ces deux novella d’une actualité brûlante racontent les aventures de Raymond et d’Ernest, l'I.A. qui se révèle bavarde, mais aussi cachottière et facétieuse…
Version papier ISBN 978-2-494684-17-1
Version numérique ISBN 978-2-494684-18-8
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